Tour de France, je vous invite à partager ma journée de médecin d’équipe

Tour de France 2016, la journée d’un médecin d’équipe

Entrez dans les coulisses de l’équipe en suivant jjdok sur une journée du matin au soir pendant le Tour de France; je suis le médecin de l’équipe depuis 3 ans, après une expérience de 17 années dans le milieu, et il s’agit de mon 11ème Tour de France

Un préalable avant de détailler le contenu de ma journée: ce qui est à l’origine de ma passion pour la médecine du cyclisme sur le terrain, c’est la notion de travail en groupe: les assistants, les kinés, les directeurs sportifs, les mécanos: on travaille tous ensemble, chacun dans son domaine d’expertise et d’expérience; par exemple un problème de genou concerne le doc bien sûr, mais aussi l’assistant qui va masser le coureur, le kiné, et le mécano qui va observer si rien n’a bougé sur le vélo: matos, position, chaussures, cales, semelles; on bosse ensemble, sans notion de hiérarchie.

Mon téléphone me réveille à 5h45 ; je traite mes mails urgents, je vais déjeuner vers 6h30-7h, j’attends les autres membres du staff sportif pour échanger, partager avec eux mon ressenti sur les coureurs, échanger des informations sur d’éventuels problèmes médicaux, dans le respect bien sûr du secret médical.

Dès leur réveil et avant de se rendre au petit déjeuner les coureurs passent dans ma chambre pour se peser, j’en profite pour vérifier de temps en temps le % de masse grasse (pince à plis cutanés) ; je considère que la surveillance du poids et de la masse grasse sur un grand Tour est un élément important mais il ne faut pas entretenir une fixation sur ces paramètres ; bien plus importante est la notion des sensations que le coureur recueille ; le coureur pro se connaît, il sait s’il est trop sec ou s’il doit être plus vigilant sur sa nutrition ; et d’un jour à l’autre, en fonction des échanges d’eau et de minéraux le poids comme la masse grasse peuvent varier.

Il est assez fréquent qu’il y ait un contrôle sanguin et/ou urinaire diligenté par une Instance de contrôle, nationale ou internationale ; je reste présent pendant ce contrôle.

Les coureurs vont déjeuner.

Entre la fin du petit déjeuner et le départ de l’hôtel je dispose en général d’une bonne heure pour faire le tour des chambres, faire le point sur les éventuels problèmes médicaux.

On quitte l’hôtel, le bus se rend sur les lieux du départ où on arrive une heure et demi avant le départ ; je suis avec les coureurs dans le bus, disponible jusqu’au départ, ce qui ne m’empêche pas d’aller faire un tour vite fait au « village départ » où je prends plaisir à échanger avec des confrères d’autres équipes, ou les médecins de la société du Tour, ou .

Dès le départ donné le bus se rend à l’arrivée, avec un trajet de 2 à 4-5 heures en général ; je suis dans le bus, je gère mes mails, mes dossiers ; ce qui n’exclue pas une petite sieste !

Pendant la course je suis en contact avec le staff sportif qui est dans les voitures de course ; surtout en cas de chute …

Sur les lieux de l’arrivée il reste 1 à 3 heures avant le final.

Dès l’arrivée les coureurs font du home trainer pendant 15 minutes ; s’il a fait très chaud sur l’étape je leur distribue des gilets réfrigérants (5 poches de glace : sur le thorax dans le dos, sur la poitrine, et sur la nuque)

Puis ils prennent la douche.

Puis …. si besoin je fais les pansements … A propos de chutes sur le Tour de France, la Société du Tour met à disposition après la ligne d’arrivée un camion médicalisé qui permet de réaliser des radios, échos, et … des sutures; ce qui évite au médecin d’équipe de se rendre avec son coureur aux urgences d’un hôpital et d’y rester une partie de la soirée voire de la nuit; vraiment bien.

Les 5 coureurs qui sont massés en N°1 se rendent à l’hôtel en voiture (pour gagner du temps) ; les 4 coureurs massés en N°2 restent dans le bus ; pendant le transfert à l’hôtel je gère un entretien médical, des soins éventuels, et je mets en place une cryothérapie au niveau des jambes : des bottes dans lesquelles circulent de l’eau à 1 degré, associé à une pressothérapie alternative. La récupération nutritionnelle est assurée : boissons de récupération, collation (pâtes ou riz ou pommes de terre ou semoule de maïs)

Arrivé à l’hôtel j’attends la fin du massage des 5 coureurs qui sont rentrés en voiture pour un tour des chambres et la cryothérapie ; je ne passe jamais dans les chambres pendant le massage, je considère qu’il s’agit d’un moment privilégié que passe le coureur avec son masseur, pendant une heure: un espace de repos privilégié, que je ne dois pas interrompre.

Sur le Tour 2 kinésithérapeutes sont présentes, dont une ostéopathe, pour des soins adaptés si besoin.

Je partage ensuite le dîner avec les coureurs, mais je ne mange pas à leur table ; c’est un moment convivial qu’ils partagent, avec des discussions qui ne me concernent pas. Ce repas est le moment de la journée pendant lequel ils peuvent échanger, souvent l’ambiance est à la franche rigolade et c’est très bien.

Je remonte dans ma chambre, en même temps que les coureurs ; éventuellement je fais un tour des chambres, pour les coureurs dont l’état de santé justifie un dernier point : pansements, tendinopathie, infection ORL, etc.

Puis je reste dans ma chambre, les coureurs savent que ma chambre reste ouverte, dans la soirée et la nuit ; s’ils ont le moindre problème, ou si simplement ils veulent discuter, ils savent que la porte est ouverte.

Pour ma part j’attends d’être certain que tous les coureurs sont endormis avant de me coucher, après avoir pris connaissance des mails de la soirée ; car je reste en contact avec les coureurs de l’équipe qui ne sont pas sur le Tour, et en contact avec ma patientèle.

Voilà, c’était la journée du doc ! Je suis conscient que je vis une expérience enrichissante, au contact avec le terrain, au contact avec les joies et les coups de moins bien des coursiers : on partage leurs émotions, en gardant toutefois de la distance ; en particulier pas question pour moi de me laisser imprégner par le stress de la course, les « flonflons » et l’ambiance du Tour, je suis là pour faire un job, avec des coureurs à qui j’offre une écoute et un suivi médicosportif.

Egalement vous trouverez sur ce site des séances de sophrologie à télécharger, pour le travail du mental du sportif, en particulier du cycliste.

Jean-Jacques Menuet

Tour de France le suivi médical de l’équipe Bretagne-Séché-Environnement

Lundi 20 juillet, voici ma chronique quotidienne en tant que dok de l’équipe Bretagne Séché Environnement sur ce Tour de France 2015.

Il s’agit de mon 10ème Tour de France, je dispose d’éléments de terrain qui me font affirmer que ce Tour est très dur pour les coureurs ; trop dur peut-être ? Pourquoi :

  • La première semaine a été marquée par des chutes et donc des dégâts physiques, mais aussi une grosse tension psychologique, la peur de tomber.
  • La chaleur : canicule et santé ne font pas bon ménage. Les muscles chauffent, les pertes en eau et en minéraux sont importantes, l’air inspiré brûle les bronches, le système veineux est mis à mal.
  • De nombreuses équipes comptent des coureurs malades : l’usage abusif de la climatisation, la fragilisation des organismes au fil des jours car les défenses immunitaires baissent ; les descentes sous la pluie et le froid (relatif) lors de la 10ème étape.
  • L’intensité de la course : hier plus de 47 km/h sur la 1ère heure de course, puis les Katusha ont roulé pendant toute l’étape, pas un moment de répit ; il parait que c’était une étape de transition …
  • L’absence d’étapes de transition entre le tryptique pyrénéen et les Alpes : hier l’étape a été terrible et a failli surprendre le gruppetto qui à quelques minutes près pouvait rentrer à la maison …

Mon avis en tant que médecin pour adoucir la course :

  • Raccourcir quelques étapes
  • Structurer une journée de repos en plus, ou remplacer à mi-Tour une étape par un « critérium » de moins de 100 km, en fin de journée, sur un circuit en ville, succès garanti pour le public.
  • Et surtout concevoir de vraies étapes de transition.

La dernière semaine du Tour débute, avec des soucis classiques :

  • Les périnées sont enflammés, mais les mesures de prévention mises en place limitent vraiment les dégâts : toilette locale avec un savon liquide « Saforelle », application de pommades le soir au coucher (mélange de Bépanthen, Homéoplasmine, Biafine) ; le sèche-linge automatique dont on dispose ne « cuit » pas les cuissards, et les lessives sont peu agressives. On n’utilise pas d’assouplissant.
  • Aucune tendinite ni souci musculaire ; cela résulte d’une étroite collaboration entre les médecins du vélo (les mécanos !), nos kinés, nos assistants, notre ostéo, et moi. Dès la moindre alerte on échange et on cherche la cause avant de foncer sur un traitement médical, même si ce dernier s’impose parfois.
  • Les pieds souffrent : 2 coureurs ont des ampoules ; quelques cors aux pieds s’enflamment ; des soins locaux et des pansements adaptés permettent de gérer.
  • La fonction ventilatoire se dégrade au fur et à mesure des étapes ; d’abord parce que les bronches s’enflamment ; ensuite parce que la fatigue musculaire limite le travail des muscles respiratoires (on ne respire pas qu’avec les bronches…): les muscles intercostaux, les épaules, les abdominaux, le diaphragme. Je surveille les spirométries pour adapter les traitements des coureurs concernés par un asthme d’effort (plutôt dénommé hyperréactivité bronchique) ; le soir nos coureurs font quelques exercices respiratoires sous la surveillance de notre ostéo.
  • Les allergies concernent quelques coureurs et les allergènes présents dans le sud de la France sont parfois agressifs ; j’adapte les traitements : anti-allergiques par voie orale ; anti-allergiques par voie locale.
  • Le retour veineux des membres inférieurs se dégrade ; je remets des phlébotoniques type Diosmine ; les gars font de la cryothérapie et de la pressothérapie le soir ; les assistants et les kinés terminent le massage par des techniques de drainage veineux. Les jambes sont surélevées pendant le sommeil.
  • L’état d’hydratation est surveillé avec 2 outils : la balance, la pince à masse grasse (qui mesure les plis cutanés), et j’ai recours à des analyses d’urines par bandelettes réactives. Le poids des coureurs se maintient ; grâce aussi à la nutrition adaptée que nos 2 cuisiniers et moi-même mettons en place.
  • Pour l’instant, pas un seul de nos coureurs n’a présenté d’épisodes ORL ou bronchiques ; des mesures préventives (pas de clim abusive, vitamines et anti-oxydants à visée immuno-stimulante) contribuent probablement à ce bon résultat.
  • Les estomacs souffrent un peu pour quelques coureurs, avec un RGO (reflux gastro œsophagien ) ; pendant la course les boissons sucrées agressent l’estomac ; on gère les apports en conseillant 2 produits sucrés puis un produit salé (barres de céréales salées, part de cake salé, etc.)
  • Le sommeil se dégrade ; je rappelle quelques conseils pour mieux dormir dans cet article. S’ils le souhaitent les coureurs disposent d’un enregistrement audio que j’ai réalisé, pour une séance de sophrologie d’une quinzaine de minutes. Ils ont la séance sur leur ordinateur ou leur téléphone.

Pour l’instant le seul gros problème que j’ai rencontré est la sévère gastro-entérite qu’a présentée Pierre-Luc PERRICHON ; ce souci digestif a failli le renvoyer à la maison avant le départ du Tour ; 2 jours avec 40° de température et une forte diarrhée liquide ; ce coureur a fait preuve d’un courage et d’une détermination qui inspirent le respect. A ce jour il est le coureur qui s’est le plus montré sur les échappées. Probablement que le facteur mental a été déterminant. Je lui remettrai à Paris le communiqué médical que j’avais préparé au cas où on décidait de le renvoyer à la maison la veille du départ du Tour …

 

Comme la plupart des gens qui aiment le vélo, j’ai beaucoup de respect pour ces coureurs ; je sais comment ils se battent ; quelques internautes me chatouillent régulièrement en sous-entendant que le médecin d’équipe dope ses coureurs ; mon intention n’est pas de les convaincre, qu’ils gardent leurs certitudes ; juste de leur dire que s’ils n’aiment pas le vélo ils peuvent changer de chaîne de télé ; je sais ce que je fais, et à ce jour j’ai confiance dans « mes » coureurs ; mon discours est aussi de faire passer ce message aux coureurs  : même si le dopage existe encore probablement, cela ne doit pas les démotiver, leur servir d’ « alibi » ; ils doivent continuer à vire leur passion, à s’entraîner, à faire le maximum avec leurs moyens. Dans notre équipe la performance n’est pas le seul objectif du Staff dirigeant ; la volonté est que les coureurs vivent une belle tranche de vie dans cette équipe, qu’ils mouillent le maillot, dans le respect des valeurs.

Si je résume l’esprit ce cet article consacré au suivi médical : c’est la collaboration de tout le staff qui permet la prévention et la prise en charge des pathologies : les mécanos, les cuisiniers, les assistants, les kinés, l’ostéo, et le doc. Sans notion de hiérarchie, juste un esprit de collaboration et d’échange où seul l’intérêt du coureur prime. J’aime comparer un grand Tour à la caravane d’un cirque qui parcourt la France, on vit tous une belle expérience de partage des joies et des peines, qui constitue un réel enrichissement personnel.

 

Egalement vous trouverez sur ce site des séances de sophrologie à télécharger, pour le travail du mental du sportif, en particulier du cycliste.

Demain c’est la journée de repos, pour l’instant les coureurs pédalent sous la cagna ; courage à eux ; à demain ; bien à vous ;

Jean-Jacques Menuet

La chronique du dok de l’équipe Bretagne-Séché-Environnement sur le Tour de France, étape 9, contre la montre par équipes entre vannes et Plumelec.

La chronique du dok de l’équipe Bretagne-Séché-Environnement, étape 9, contre la montre par équipes entre Vannes et Plumelec.

Responsabilité et grosse pression sur le coureur classé 5ème de chaque équipe car le temps sera pris sur ce 5ème homme à l’arrivée à Plumelec.

Le contre la montre par équipes est un exercice très spécifique ; les coureurs ont mis en place quelques automatismes lors d’un stage au mois de mai ; mais clairement notre équipe n’est pas du tout taillée pour cette épreuve : il faut des gros et solides rouleurs ; il va falloir éviter la casse et ne pas terminer … en dernière place des 22 équipes engagées.

Pas de soucis médicaux particuliers ; les périnées commencent à souffrir un peu, il a fait chaud; je propose une toilette locale avec un savon décongestionnant qui est le « Saforelle », puis une application d’un mélange de 2 pommades : l’ « Homéoplasmine » et la « Bépanthen » ; une pommade antibiotique est ajoutée en cas d’infection locale ; un grand soin est apporté au lavage des cuissards avec une lessive peu agressive, et un sèche-linge qui ne « cuit » pas le linge.

Dès la fin du contre-la-montre les coureurs prendront l’avion à Lorient, pour rejoindre Pau ; les 2 kinés et moi allons les accompagner ; les coureurs auront consommé une collation dès la fin de la course.

Et demain sera la 1ère journée de ce Tour de France ; les organismes ont vraiment besoin de récupérer, ces 9 premières étapes ont été marquées par de nombreuses chute, une forte tension psychologique ; et les températures élevées ont fatigué certains coureurs.

Demain je vous donnerai quelques infos sur la gestion de la journée de repos et j’évoquerai une problématique qui interroge beaucoup le public : le jour de repos faut-il ou non avoir des relations sexuelles ?

Bien à vous, merci pour votre fidélité

Jean-Jacques

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La chronique du dok de l’équipe Bretagne-Séché-Environnement sur le Tour de France 2015 ; aujourd’hui 10 juillet l’étape Livarot-Fougères 190,5 km

La chronique du dok de l’équipe Bretagne-Séché-Environnement sur le Tour de France 2015 ; aujourd’hui 10 juillet l’étape Livarot-Fougères ; 190,5 km ; arrivée promise pour un sprinter ; et donc arrivée à Fougères la ville d’enfance de notre Manager Emmanuel Hubert !!

Nous allons parcourir les terres bretonnes, les coureurs vont humer l’air du large, des algues et des galettes-saucisses !!!

… et d’ailleurs voici la recette de la galette saucisse, juste pour vous mettre dans l’ambiance en suivant l’étape à la télé.

Les gars vont bien ; Armindo Fonseca a montré hier qu’il a les bonnes pattes; gêné par la chute du maillot jaune qui a désorganisé l’emballage du sprint il n’a pu faire qu’une 14ème place. Pour notre coureur concerné par la chute d’avant hier les plaies sont en cours de cicatrisation. Je discute régulièrement avec mes confrères et amis médecins des autres équipes : beaucoup de coureurs présentent des contractures cervicales ; liées à la tension psychologique de la peur de la chute : les bras sont crispés, les épaules, et le cou. Un bon décontracturant : le Cuprum métallicum 5CH, produit homéopathique que l’on peut prendre avant le départ, à la dose de 5 granules à laisser fondre sous la langue. Les kinés proposent bien sûr des massages adaptés ; notre kiné-ostéo pose des bandes de Tape pour diminuer les tensions musculaires.

Ce soir, dès l’arrivée à l’hôtel, les coureurs vont bénéficier d’une séance de cryothérapie « total body » ; cette séance est proposée par la structure médicale de récupération du sportif au Centre Hospitalier Privé de St-Grégoire à côté de Rennes ; le kinésithérapeute qui pilote cette structure est précurseur dans l’approche des outils de la récupération ; quel est l’intérêt de la cryothérapie chez le sportif ? : une meilleure récupération musculaire, également au niveau des tendons, des articulations ; mais aussi un renforcement de la qualité du sommeil ; des études ont prouvé des effets physiologiques et hormonaux bénéfiques de la cryothérapie, dont une libération de neurotransmetteurs qui activent les processus de récupération, une stimulation du retour veineux des membres inférieurs, une stimulation des défenses immunitaires, une action antiinflammatoire, une activation de la résorption des épanchements liquidiens. Vous trouverez plus d’infos sur ce site  Le principe est d’exposer le sportif à une température de -175° pendant 3 minutes (ça jette un froid mais ça fait du bien !!), avec une surveillance médicale avant, pendant puis après la séance. Cette technique de récupération ne peut se concevoir que dans un climat de sécurité sanitaire.

On se dit à demain, pour l’étape Rennes-Mûr de Bretagne ; tiens tiens, je verrais bien un de nos coureurs faire un numéro sur cette étape ; si possible avec le soutien de la foule immense qui sera massée au bord des routes pour encourager son équipe bretonne et ses valeureux guerriers.

Bonne journée et on souhaite une belle étape à notre équipe

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Jean-Jacques

 

 

La chronique du dok de l’équipe Bretagne-Séché-Environnement sur le Tour de France 2015 ; aujourd’hui l’étape Abbeville – Le Havre, arrivée au sprint probable, avec un sprint en bosse

La chronique du dok de l’équipe Bretagne-Séché-Environnement sur le Tour de France 2015 ; aujourd’hui l’étape Abbeville – Le Havre, arrivée au sprint probable, avec un sprint en bosse ; pronostic du dok : Julien Simon ?

Encore beaucoup de chutes hier sur l’étape Arras Amiens ; 3 de nos coureurs ont chuté, dont un assez lourdement, avec une plaie sérieuse au niveau de la hanche, et une plaie au niveau du coude ; également des contractures cervicales. Du coup hier soir une bonne partie de mon temps a été passée à faire des pansements… puis à les refaire avant le départ ce matin. Du boulot aussi pour nos kinés, et pour Boris notre ostéo. Tout le problème pour les pansements est de concevoir des contentions qui vont tenir pendant la course, résister à la transpiration et éventuellement à la pluie ; en sachant que pendant la course le coureur peut appeler un des médecins de l’organisation qui refera le pansement.

Les coureurs victimes de chute ont bien sûr des douleurs ; comment peut-on gérer : du Paracétamol, l’application de glace, de l’Arnica en homéopathie ; surtout pas d’Aspirine qui fluidifie le sang et va donc faire saigner les plaies ; le 1er jour on évite aussi les antiinflammatoires qui retardent le processus initial de cicatrisation. Un produit contre les douleurs est efficace : il s’agit du Tramadol ; sauf que ce produit présente des effets secondaires nuisibles pour la santé comme pour la performance : nausées, et surtout la possibilité de vertiges et de diminution de la vigilance et donc un risque accru de chutes; le MPCC (Mouvement Pour un Cyclisme Crédible), auquel notre équipe adhère, demande aux médecins d’équipe de ne pas prescrire ce produit ; et pourtant il semble que dans certaines équipes la prise de ce produit, à doses élevées, est habituelle, afin de diminuer la sensation de douleur pendant l’étape …

Pourquoi les chutes sont-elles nombreuses ; plusieurs causes s’additionnent : le vent, les routes mouillées, la nervosité du peloton, la pression des « oreillettes », clairement les coureurs freinent plus tard que sur les courses ordinaires ; et puis peut-être la responsabilité de certains somnifères … Un de mes « combats » dans le sport est de mettre en garde contre la prise de produits pour dormir ; 2 risques : la dépendance bien sûr, mais aussi la diminution de la vigilance qui peut perdurer plus de 12 heures après la prise du produit ; il faut donc proposer des alternatives : quels conseils pour mieux dormir ? conseils pour mieux dormir Nos coureurs disposent d’une séance audio de sophrologie que j’ai enregistrée et qu’ils peuvent écouter avant de s’endormir.

On se dit à demain, pour une étape qui arrive sur les terres bretonnes ; je vous parlerai de l’intérêt de la cryothérapie dans la récupération après l’effort.

Bonne journée et on souhaite une belle étape à notre équipe

Egalement vous trouverez sur ce site des séances de sophrologie à télécharger, pour le travail du mental du sportif, en particulier du cycliste.

 

Jean-Jacques

 

 

mercredi 8 juillet, chronique du dok de l’équipe Bretagne-Séché-Environnement, en direct de cette étape Arras Amiens

Bonjour !

Aujourd’hui mercredi 8 juillet, étape plate Arras-Amiens, cette étape de 189,5 km sera probablement rapide, avec beaucoup de rythme, et une arrivée promise aux sprinters ; attention aux nombreux changements de direction, au vent annoncé, l’échappée sera probablement attentivement contrôlée par les équipes de sprinters pour ne pas lui laisser trop de champ. Je connais bien l’arrivée de l’étape, la chasse derrière l’échappée sera peut-être compliquée, surtout si la pluie s’en mêle, ce qui semble prévu.

Bonne nouvelle pour les organismes, il ne va pas faire trop chaud, du coup moins de contraintes physiologiques.

Hier pour nous les gars ont bien géré ; tous signalent la tension psychologique du peloton après les nombreuses et graves chutes de l’étape de lundi. Du coup une tension psychologique, des contractures des poignets, des bras des épaules et du cou, ceci ajouté aux contraintes mécaniques sur les secteurs pavés, et donc un peu de travail hier soir pour Boris notre ostéo.

L’ostéopathie, qu’en penser ? J’ai longtemps été assez réservé sur cet outil, surtout pour avoir côtoyé des ostéos en quête de recherche de « pouvoir » auprès des sportifs ; le sportif fonctionne volontiers dans le registre de la « croyance » et peut suivre les roues de n’importe quel praticien qui lui propose une stratégie lui promettant un coaching carrosserie + mental + nutrition + je m’occupe de tout + je te nettoie le foie et le cerveau. L’ostéopathie présente un intérêt évident dans la prise en charge du sportif, mais associée aux soins de kinésithérapie, aux mesures de prévention médicale et aux soins médicaux assurés par le médecin, aux conseils nutritionnels apportés par des spécialistes, etc. Il existe d’excellents ostéos, parfaitement formés, et qui restent dans le champ de leurs compétences, c’est vers eux que je conseille aux sportifs de s’adresser. Chacun son expérience et son savoir, et on travaille ensemble. Pas de hiérarchie dans la mission de chaque intervenant, juste un partage de compétences, dans l’intérêt du sportif.

Donc arrivée à Amiens, ville où j’ai été installé pendant près de 25 années ; du coup un très très gros pincement au cœur ; rejoindre par la pensée des milliers de patients qui m’ont fait confiance ; si certains lisent cette chronique, juste une grosse pensée vers eux et qu’ils soient assurés que j’ai partagé avec eux une belle histoire de vie. Qu’ils comprennent bien que mon rythme de vie (plus de 14 heures de travail par jour) n’était plus possible et que j’ai décidé il y a 3 ans de quitter cet « enfer » pour rejoindre un peu de quiétude.

Des coureurs présentaient hier soir des problèmes de périnée liés aux contraintes de l’étape : la poussière la transpiration et les pavés, et donc hier soir j’ai mis en place des soins adaptés : application de pommades, et changement de cuissard pour certains coursiers ce matin (la gamme Noret propose plusieurs conformations de peaux de chamois selon l’anatomie du coureur); également quelques ampoules (au niveau des doigts) à soigner hier soir (les pavés) et une protection des zones d’appui proposée aujourd’hui (je découpe ça dans des bandes de Tape, car il va peut-être pleuvoir, et des bandes d’élasto peuvent se décoller ; alors que le Tape tient bien) Sur un grand Tour le moindre problème de périnée est à prendre en charge très vite, sinon ça peut être la catastrophe ; idem pour les ampoules, les ongles incarnés, et toute zone de frottement des pieds et orteils.

Notre coureur qui avait présenté une forte gastro-entérite fébrile en début du Tour s’est refait une santé; il a été fort dans sa tête pour les deux premières étapes; surveillez-le, il va bientôt faire un “truc” sur ce Tour !

Je ne peux pas terminer cette chronique du jour sans vous conseiller la lecture quotidienne de l’article qui paraît chaque jour, sur un site animé par notre chargé de communication.

Bonne journée à vous tous, merci de votre fidélité (8000 à 13000 connexions par jour sur ma chronique) ; je reviens vers vous dans la journée selon l’actualité de l’étape.

Jean-Jacques Menuet

Egalement vous trouverez sur ce site des séances de sophrologie à télécharger, pour le travail du mental du sportif, en particulier du cycliste.

Tout savoir sur le petit déjeuner des coureurs de l’équipe “Bretagne-Séché-Environnement” sur le Tour de France 2015; chronique du dok de l’équipe

Mardi 7 juillet, la chronique du dok de l’équipe Bretagne Séché Environnement sur le Tour de France 2015 ; hier une étape avec de nombreuses chutes, on se doit de penser avec sympathie aux nombreux coureurs qui n’ont pas du beaucoup dormir : douleurs, pansements … Froome exulte en jaune et contemple les dégâts …

 

Commençons la journée par le petit déjeuner !

 

Vous saurez tout sur ce que mangent nos coureurs le matin !

Les coureurs consomment le petit déjeuner environ 4 heures avant le départ ; nos 2 cuisiniers mettent à leur disposition de nombreux produits, grâce à notre partenariat nutritionnel avec le groupe Breton Sill 

 

  • Des jus de fruit, avec des fruits frais, réalisés avec un extracteur de jus ; pourquoi un extracteur de jus : parce que les vitamines et les minéraux des fruits ne sont pas dégradés par la chaleur et le « broyage » comme c’est le cas si on utilise une centrifugeuse. On utilise des fruits frais, à maturité (un fruit qui n’est pas mûr et qui séjourne en chambre froide perd toutes ses qualités nutritionnelles) Pas de jus de fruits du commerce. Chaque jour 2 recettes de jus de fruits sont proposées, avec parfois des herbes comme un peu de persil, ou même un soupçon de gingembre (pour la Testostérone !!)
  • Des confitures « maison » réalisées par un des partenaires de l’équipe (les confitures Georgelin)
  • Du « vrai » miel (attention aux miels industriels …)
  • Des crêpes ; et oui une équipe Bretonne sans crêpe ce n’est plus une équipe Bretonne … Rien que l’odeur … Mais la farine utilisée c’est de la farine de sarrasin (glucide complet et donc à absorption digestive plus lente), et le lait c’est du lait de riz.
  • Du lait de riz enrichi en calcium et en vitamine D
  • Des céréales flocons d’avoine avec du lait de riz.
  • Un grand choix de céréales, Musli et complètes.
  • Des galettes de riz complet (pas du riz blanc dont l’index glycémique est trop élevé)
  • Des yaourts Malo pour leur saveur très agréable, et pour … ne pas oublier que le dok est installé à Saint-Malo 😉
  • Des dattes, des figues, pour les apports en minéraux et oligo-éléments.
  • Du pain aux céréales avec des recettes strictement secrètes (vous n’aurez pas la composition !) Tom notre cuisinier propose 30 recettes différentes …
  • Pas de viennoiseries, désolé … Mais les graisses et les sucres à index glycémique élevé qu’elles contiennent ne trouvent pas leur intérêt sur un petit déjeuner ; de plus il s’agit de graisses saturées cuites (graisses « trans ») quasi toxiques pour les artères.
  • De la compote de pommes « maison » sans sucre ajouté (surtout si les intestins sont « paresseux », ce qui est fréquent chez le coureur cycliste pendant une course par étapes)
  • Des pâtes blanches cuisson « al dente » (pour un index glycémique qui ne soit pas trop élevé)
  • Du riz (qui ne contient pas de gluten); souvent préféré par les coureurs pour une meilleure digestibilité ; ceux qui connaissent mon site savent bien le recul que j’observe par rapport aux « modes » et aux lobbys (l’industrie alimentaire est totalement minée par les lobbys : le lait, le soja, le sans gluten, etc. etc. ; vraiment difficile de se repérer) ; donc à la différence des pâtes le riz ne contient pas de gluten ; même si je reste prudent par rapport aux modes, j’ai pu observer chez certains coureurs des bienfaits d’une alimentation pauvre en gluten : quels sont les avantages du sans gluten ?
  • Des fruits frais (fraises, kiwis, ananas)
  • Du jus de betterave crue : et bien oui, il y en a sur les tables de toutes les équipes sur ce Tour de France !!! Rien de nouveau pour moi car je parle de l’intérêt de ce produit depuis de très nombreuses années ; quel est l’intérêt du jus de betterave rouge crue ?
  • Du germe de blé
  • Du jambon blanc
  • Une omelette ? Les coureurs savent que je ne suis pas fan ; et nos cuisiniers ont la consigne de limiter la quantité de jaunes quand ils font les omelettes.

Et bien voilà pour ce petit déjeuner !! Rassurez-vous le large choix de produits permet à chaque coureur de construire son petit déjeuner en fonction de ses habitudes, de ses goûts.

Bien à vous, et on se donne rendez-vous demain ! Ou avant si j’estime devoir compléter les infos sur cette journée du 7 juillet ; Je vous expliquerai comment on a géré le contre la montre !

Egalement vous trouverez sur ce site des séances de sophrologie à télécharger, pour le travail du mental du sportif, en particulier du cycliste.

Jean-Jacques Menuet

Lundi 6 juillet, la chronique du dok de l’équipe Bretagne Séché Environnement sur le Tour de France 2015 ; 3ème étape Anvers – Huy, 159,5km, avec la « terrible » ascension finale du mur de Huy.

Lundi 6 juillet, la chronique du dok de l’équipe Bretagne Séché Environnement sur le Tour de France 2015 ; 3ème étape Anvers – Huy, 159,5km, avec la « terrible » ascension finale du mur de Huy.

Au 47ème km la course est passée par le village natal d’Eddy Merckx ; la Belgique est une terre de vélo (presque autant que la Bretagne !), il y avait une foule considérable tout au long du parcours.

Il a encore fait très chaud sur cette étape ; je vous conseille à nouveau la lecture de mon article sur la canicule (voici également un autre article avec tous les conseils sur comment gérer la chaleur quand on fait du sport) ; mais voici en quelques mots les grands principes de la gestion des fortes chaleurs :

  • Avant le départ le coureur doit consommer une boisson minéralisée, par petites quantités, pendant les 2 heures qui précèdent le départ.
  • Pendant l’effort la boisson doit contenir bien sûr des glucides, mais aussi des minéraux, surtout du sel, car un litre de sueur contient 1 bon gr de sel. Un coureur peut être amené à boire jusqu’à 20 bidons de 500 ml pendant les 5 heures d’une grosse étape de chaleur.
  • Je conseille un apport salé (boisson ou aliment solide comme du cake salé) pour 2 apports sucrés, surtout si le sportif transpire « salé »
  • Dès la fin de l’effort une stratégie adaptée a pour objectif d’assurer une réhydratation et une reminéralisation.

 

L’étape a été marquée par de nombreuses chutes ; des dizaines de coureurs se sont retrouvé à terre ; 4 coureurs ont abandonné. Une triste occasion de rappeler la bravoure des cyclistes, un sport qui mérite vraiment le respect.  William BONNET, coureur de l’équipe FDJ,  a fait une chute terrible; qui a provoqué une fracture plurifragmentaire de la deuxième vertèbre cervicale; le médecin de la course est intervenu de façon très pertinente en immobilisant avec beaucoup de soin la tête du coureur puis en mettant en place une minerve; imaginons que dans l’agitation un spectateur ait mobilisé la tête de ce coureur, une lésion de la moelle épinière aurait alors été provoquée avec des conséquences neurologiques gravissimes; ce médecin a fort bien géré … Pendant la course l’organisation ASO assure vraiment une assistance médicale de qualité.

Dans notre équipe aucun coureur n’a chuté.

Dès l’arrivée la plupart des coureurs ont fait 15 minutes de home-trainer à 60% de la VO2max, avec pour objectif de “vidanger” l’acide lactique accumulé dans les jambes, pour que cet acide lactique soir remétabolisé en composant énergétique (glycogène) selon un processus physiologique complexe dénommé “cycle de Cori”, je vous épargne les détails …

Arrivés à l’hôtel les coureurs ont fait une séance de cryothérapie des membres inférieurs, « à l’ancienne » : 2 baignoires avaient été remplies de 40 cm d’eau froide, avec 10 kg de glace par baignoire ; les coureurs, en position à genoux, ont immergé les mollets et les cuisses. Cette technique très simple permet d’optimiser le retour veineux.

Bien à vous, et on se donne rendez-vous demain soir ! La foule sera encore énorme demain tout au long du parcours.

Egalement vous trouverez sur ce site des séances de sophrologie à télécharger, pour le travail du mental du sportif, en particulier du cycliste.

Jean-Jacques Menuet

Dimanche 5 juillet, la chronique du dok de l’équipe Bretagne Séché Environnement sur le Tour de France 2015 ; 1ère étape en ligne Utrecht-Zélande, un final dantesque

Dimanche 5 juillet, la chronique du dok de l’équipe Bretagne Séché Environnement sur le Tour de France 2015 ; 1ère étape en ligne Utrecht-Zélande, 165 km avec une arrivée digne d’une course au large, car les derniers kms se déroulaient sur une digue, secouée par les vents de mer ; bref un mélange de Tour de France et de Route du Rhum …

Dès l’arrivée à l’hôtel j’ai accompagné un de nos coureurs au centre hospitalier d’Anvers pour le bilan d’une diarrhée persistante depuis quelques jours malgré un traitement structuré et une nutrition adaptée ; une origine virale banale a été confirmée ; les choses devraient rentrer dans l’ordre maintenant ; le coureur s’est battu avec beaucoup de courage pour rallier l’arrivée aujourd’hui. Nous avons quitté l’hôpital vers 23h30, ce qui explique que j’ai pris du retard à rédiger cette chronique aujourd’hui …

On avait prévu de la cryothérapie en arrivant à l’hôtel, mais les températures ont beaucoup diminué, moins 20 degrés par rapport à hier … De plus on est arrivé tard à l’hôtel, les coureurs ont dîné tard, vers 21h, et le staff est sorti de table à minuit ; grosse journées.

Un petit mot sur les massages ; Élodie notre kiné masse 2 coureurs, Boris le kiné-ostéo n’en masse qu’un pour être disponible pour les soins éventuels d’ostéopathie concernant les coureurs. Ensuite 3 assistants sportifs massent chacun 2 coureurs. Un massage dure une heure, il correspond aussi à un moment privilégié pour le coureur qui peut se détendre et verbaliser avec son masseur les bons et mauvais moments de la journée. Le massage se termine par un drainage veineux pour optimiser la récupération. Le masseur sait créer un espace d’intimité pour détendre son coursier : musique, pénombre dans la pièce, ton de la voix, respect de moments de silence. Certains masseurs utilisent des huiles essentielles pour renforcer le climat de détente.

Demain c’est la 3ème étape : Anvers – Huy, avec l’ascension finale mythique du mur de Huy. Il faudra que les coureurs se placent bien avant ce « mur » final ; la victoire d’un puncheur est possible, pour reprendre le maillot jaune. Départ 13h40, arrivée autour de 17h15

Bien à vous, et on se donne rendez-vous demain soir !

Egalement vous trouverez sur ce site des séances de sophrologie à télécharger, pour le travail du mental du sportif, en particulier du cycliste.

Jean-Jacques Menuet

Samedi 4 juillet, la chronique du dok de l’équipe Bretagne Séché Environnement sur le Tour de France 2015 aujourd’hui c’était le contre la montre individuel, d’une distance de 13,8 km

Samedi 4 juillet, la chronique du dok de l’équipe Bretagne Séché Environnement sur le Tour de France 2015 aujourd’hui c’était le contre la montre individuel, d’une distance de 13,8 km ; avec un parcours et une distance réservée aux vrais spécialistes, capables d’emmener la braquasse en tournant bien les jambes ; bref, sale temps pour les purs grimpeurs.

Du coup pas d’exploits pour nos guerriers bretons, même si le Ministre des finances est venu les encourager personnellement dans l’après-midi. Depuis notre arrivée en Hollande il fait chaud et donc les organismes se sont déjà acclimatés, 3-4 jours sont nécessaires pour que l’organisme s’adapte à la chaleur ; certains de nos coureurs ont quand même eu du mal à respirer, avec la sensation d’aspirer un air brulant à partir du 3ème – 4ème km de course.

L’échauffement avait été limité en durée (25 minutes environ) en raison de la chaleur.

Place ce soir à la récupération : les massages avec une bonne composante de drainage veineux, et les étirements prévus ce soir avant le coucher car les jambes sont gorgées d’acide lactique après ce type d’effort. Egalement contention veineuse, et consommation d’une boisson très minéralisée et alcaline (anti-acide) Je surveille également la densité urinaire pour m’assurer d’une bonne réhydratation des gars.

J’ai conçu pour ce soir un repas alcalin : crudités, purée de pommes de terre et de carottes, riz, viande blanche, légumes verts, compote de pomme.

De fortes chaleurs sont encore prévues pour les étapes à venir, mais « moins pire » ; et surtout du vent est annoncé demain sur certains secteurs du parcours, ça risque de « bordurer » sévère; les équipes de sprinter devront veiller à ne pas se faire piéger … Les 40 derniers km de course ont lieu en bord de mer, et l’arrivée se jouera après le passage sur 3 digues ; si le vent est présent il pourrait y avoir des surprises; le final offrira aux suiveurs des paysages magnifiques.

Donc à demain après une étape de 166 km, départ réel 13h50 d’Utrecht, arrivée à Zélande entre 17h15 et 17h30.

 

Egalement vous trouverez sur ce site des séances de sophrologie à télécharger, pour le travail du mental du sportif, en particulier du cycliste.

Jean-Jacques Menuet