Sport, comment progresser, comment gagner, comment accéder au maximum de son potentiel, quels sont les facteurs de la performance

Sport, loisir ou recherche de la performance ; existe-t-il un cadre pour progresser, pour être certain de gagner ou tout du moins s’exprimer au maximum de son potentiel ? pas facile de poser la réflexion, je vais essayer …

Jean-Jacques Menuet,

–site de conseils en médecine et en nutrition du sport:  http://www.medecinedusportconseils.com/

     –site sur lequel sont mises en ligne des séances de sophrologie : http://www.seance-sophrologie.com/

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Il faut considérer comme très positif l’objectif du sport loisir, centré sur un mode de vie dans le respect d’une bonne hygiène du corps et du mental ; même si parfois je passe du temps en consultation pour expliquer à un sportif en surpoids qu’il devrait éviter de courir sur le bitume en plein été en milieu de journée, où encore à une sportive qu’elle ne devrait pas limiter son activité à la pratique du step en salle alors qu’elle présente une myoaponévrosite plantaire … nombreux sont les exemples d’activités sportives « loisir » qui se pratiquent au détriment de la santé ; si bien que tout sportif devrait se rapprocher de son médecin traitant avant de « se mettre » à la pratique d’une activité physique ; son médecin traitant l’orientera peut-être vers un médecin du sport, un podologue, un kiné.

Tout aussi louables sont les objectifs du sportif qui souhaite progresser par rapport à lui-même et dans la confrontation aux autres : le compétiteur doit alors s’entourer d’un « staff » de proximité pour s’approprier les conseils qui pourront lui être donnés ; des conseils pour la performance, mais aussi pour la santé, ces deux aspects évoluent ensemble ; la médecine « générale » est la science qui s’intéresse à l’organisme au repos, la médecine du sport s’attache à développer les aspects du corps en mouvement ; il en est de même pour la nutrition du sport qui n’a rien à voir avec la « diététique » du sujet sédentaire, ou encore pour la podologie du sport qui requiert une analyse posturale et podologique au repos mais surtout à l’effort; de même qu’un kiné expérimenté saura cadrer un sportif pour concevoir un programme de retour à la compétition après une blessure.

Peut-on lister les facteurs de la performance, en restant soucieux de privilégier la santé du sportif ? Cet article a pour objet de tenter d’énumérer les différents éléments qui permettent au sportif d’exprimer le maximum de son potentiel.

  1. La génétique ! Oui quand même, on ne nait pas égaux ; notre patrimoine génétique nous programme en partie pour être sportif ou non, d’un petit-moyen ou haut niveau, et par exemple pour être sprinter ou endurant.
  2. L’environnement : un enfant imprégné dès son plus jeune âge par la culture du sport pratiquera très vite l’activité d’un parent, un oncle, un frère ou une sœur ; il y a des familles de footballeurs, de cyclistes, comme il y a des familles de musiciens ou d’artistes.
  3. La détection : mon expérience de près de 30 années de médecine du sport m’amène à la conviction qu’il faut détecter très tôt le potentiel d’un jeune sportif, même si de nombreux exemples prouvent qu’on peut débuter tard une activité.
  4. Le mental : oui bien sûr, j’évoque une évidence ; à potentiel physique et physiologique égal des qualités mentales permettent d’accéder au maximum du potentiel : volonté, persévérance, recherche constante de la progression même si les résultats sont excellents, résistance à la douleur. Si bien que des outils de travail du mental peuvent être proposés, qui n’ont rien à voir avec la notion de « psychologie » puisque le plus souvent le sportif va très bien dans sa tête et que de simples stratégies de terrain peuvent lui permettre de progresser. L’objectif de la « préparation mentale » doit avoir pour seul objectif l’autonomie du sportif ; on lui fournit des « cartes », c’est lui qui les utilise et de toute façon au final c’est lui qui gagne, et non pas son « coach » mental ; coach, coaching ?? dénominations inappropriées à mon sens dans la relation avec le sportif que doit avoir l’intervenant qui maitrise les techniques de travail du mental. Je pense avoir acquis, tout comme de nombreux autres praticiens, une expérience de terrain qui me permet de proposer des outils de travail du mental. Je m’efforce constamment de respecter la dimension d’éthique et de respect que l’on doit proposer au sportif. Dans cet article je développe ma conception du travail du mental chez le sportif : http://www.medecinedusportconseils.com/2013/03/07/sophrologie-sport-site-sophrologie-mental-du-sportif/
  5. Bien sûr l’encadrement sportif, la relation avec un entraîneur et un staff de qualité ; évidement le médecin s’efface et respecte le travail du coach ; là on peut employer le terme « coach » ; mon expérience m’a amené et m’amène à travailler en collaboration avec de nombreux entraîneurs ; la relation étroite et essentielle entre le sportif et son entraîneur doit être respectée ; l’entraîneur reste au centre de la dynamique, c’est lui qui pilote. De nombreux entraineurs ont “ouvert”  l’espace de travail autour du sportif, alors que certains -moins nombreux- ferment les portes, notion classique de pouvoir, de défense du territoire, de « touche pas à « mon » sportif ». Le médecin travaille avec l’entraîneur, dans une relation de partage, dans l’intérêt du sportif.
  6. Si bien qu’intervient la notion d’équipe pluridisciplinaire, de « réseau » qui peut permettre au sportif de progresser : une forme de cellule de compétence qui évolue dans un espace de respect où chacun apporte ce qu’il sait faire, en gardant sa « casquette », et en échangeant avec l’autre. Chacun se limite au champ de ses compétences et « passe la main » si besoin : le médecin fait la médecine qu’il sait faire, le kiné fait de la kinésithérapie, l’ostéo délivre des soins spécifiques ; le médecin ne joue pas au kiné ou à l’entraîneur, l’ostéo ne joue pas au médecin. L’objectif étant la réussite du sportif et son épanouissement, pas la mise en avant des intervenants. Un kiné, un nutritionniste, un médecin du sport, un podologue-posturologue, un ostéopathe ; des intervenants ponctuels dans le cadre d’un réseau apportent leurs compétences : un chirurgien orthopédique, un dentiste qui maîtrise les données spécifiques des soins à apporter au sportif, une gynécologue expérimentée pour assurer le suivi d’une sportive, un échographiste qui maîtrise bien l’analyse des muscles et des tendons, etc.
  7. Ce que je dénomme « l’hygiène du sport » :

—– A- Un suivi médico-sportif ayant pour objectif premier le maintien de la santé, même si bien sûr les aspects de la performance doivent être pris en compte. Savoir proposer la bonne surveillance, les bons soins, la bonne durée de repos éventuel ; savoir travailler en réseau avec des partenaires spécialisés dans leurs compétences. Proposer une prévention des lésions. Au sportif d’être conscient de nécessité d’un suivi préventif et curatif, de se soigner rapidement lorsque cela est nécessaire (trainer une allergie ou une histoire virale c’est accroitre le risque de blessure), et de respecter les périodes de repos préconisées.

—– B- La nutrition : apporter le bon carburant avant-pendant-après l’effort. Elaboration de protocoles de terrain adaptés à chaque dossier. On est dans la facilitation de la performance mais aussi dans la santé : apporter du mauvais carburant aux muscles expose au risque de blessures. Gérer le bon poids, le bon % de masse grasse. Gérer les périodes spécifiques : blessures, travail de musculation, etc. Entre nombreuses autres situations, voici un article qui développe l’intérêt de la nutrition pour éviter et soigner les tendinites chez le sportif: http://www.medecinedusportconseils.com/2009/10/04/tendinite-et-nutrition/

—– C- La qualité de l’échauffement, les étirements, le gainage, la proprioception (http://www.medecinedusportconseils.com/2014/06/04/interet-majeur-du-travail-de-la-proprioception-foot-hand-basket-volley-rugby-tennis-boxe-cyclisme-gym-etc/ ), le renforcement musculaire (http://www.medecinedusportconseils.com/2013/10/04/sportifs-comment-gagner-et-progresser-en-force-et-en-puissance-la-prise-de-masse-est-elle-obligatoire-conseils-et-protocole-nutritionnel-de-musculation-qui-respecte-la-sante/ ; http://www.medecinedusportconseils.com/2010/09/11/electrostimulation-et-musculation-voici-une-%c2%ab-ptit-%c2%bb-truc-qui-marche-bien/ ), les techniques de musculation (parfaite connaissance du geste, écoute des sensations, protocole nutritionnel, vigilance +++) dontéventuellement la plyométrie. Les techniques de respiration:  http://www.medecinedusportconseils.com/2013/09/08/comment-respirer-pendant-leffort/

Le maintien d’un foncier stable permet de limiter considérablement le risque de blessures, et le surentraînement : le staff sportif et le staff médical partagent cet interface de la préparation du sportif, mais priorité bien sûr à l’entraîneur.

—– D- La récupération : « le parent pauvre de l’univers du sportif » … C’est l’essentiel de mon combat que de dire que ce qui se passe sur le terrain ou la piste ou la route ne devrait concerner qu’un tiers de la préoccupation du sportif : « un tiers avant (préparation, échauffement) ; un tiers pendant ; un tiers après = la RECUPERATION » Je développe longuement les aspects de la récupération dans de nombreux articles sur ce site ; vous pouvez en particulier vous reporter à cet article qui énonce de nombreux conseils de terrain pour mieux récupérer après les entraînements, mieux récupérer après un match ou une course ou une compétition : http://www.medecinedusportconseils.com/2013/09/07/comment-recuperer-apres-leffort-entrainements-et-competitions/ Cette récupération comporte en particulier des techniques pour optimiser le retour veineux : http://www.medecinedusportconseils.com/2013/06/10/arteres-veines-circulation-performance-et-sport-petite-reflexion-sur-comment-optimiser-le-rendement-circulatoire-avec-pour-objectif-que-le-muscle-qui-travaille-soit-mieux-irrigue-cet-article-es/

—– E- La qualité du sommeil : le sommeil fait partie intégrante de la préparation puis de la récupération ; c’est un autre de mes « combats » que de m’enquérir de la qualité du sommeil du sportif qui me consulte, et de lui proposer si besoin des solutions simples pour mieux dormir. http://www.medecinedusportconseils.com/2013/08/31/10-conseils-pour-mieux-dormir-pour-un-meilleur-sommeil/

 

Bien sûr cet exposé ne peut qu’être incomplet ; mais il me paraissait intéressant de poser la réflexion sur le cadre de la performance et de la santé chez le sportif ; chaque sportif, chaque entraîneur, chaque praticien peut apporter d’autres témoignages ; c’est l’objectif de ce site que de proposer un espace d’échanges d’opinions et d’expériences, dans un climat de convivialité et de passion partagée ; depuis la création de ce site en octobre 2009, vous êtes bientôt 4 millions à avoir fréquenté cet espace de communication ; grâce à vous je pense avoir progressé dans ma relation avec le sportif ; merci à tous.

« Puisse un jour le sportif se retourner, évaluer le chemin qu’il a parcouru et avoir la satisfaction d’avoir donné le maximum de son potentiel, dans un contexte de santé et d’épanouissement personnel »

Mon expérience personnelle m’amène à penser que le levier le plus efficace de la performance est la capacité qu’a un sportif de S’APPROPRIER le maximum de données et de conseils qui lui sont apportés par son entourage et ses démarches : c’est LUI qui va chercher tout ce qui peut concourir à sa performance, c’est une démarche active et dynamique.

Jean-Jacques

 

Jean-Jacques Menuet,

–site de conseils en médecine et en nutrition du sport:  http://www.medecinedusportconseils.com/

     –site sur lequel sont mises en ligne des séances de sophrologie : http://www.seance-sophrologie.com/

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SOPHROLOGIE SPORT, SITE SOPHROLOGIE, MENTAL DU SPORTIF

Il est communément admis que le mental représente un des outils de la performance sportive.  Autour de la relation privilégiée entre un sportif et SON entraîneur, l’intérêt d’un cercle de compétences n’est plus à démontrer; ainsi le sportif bénéficie, en plus de la prise en charge de son staff sportif, des conseils et des soins d’un kiné, d’un ostéo, d’un podologue du sport, d’un médecin du sport qui possède la connaissance du terrain et qui pourra adresser le sportif à des spécialistes reconnus dans leurs compétences,  d’un nutritionniste du sport, et donc de plus en plus souvent d’un spécialiste rompu aux techniques simples d’optimisation du mental; je n’aime pas le terme de “préparation mentale” et pire la notion de “coaching” … : “qui peut s’autoriser à influer sur le mode de vie ou le comportement d’une personne sportive ou non”Continue reading