Chronique du 17 juillet 2015 sur ce Tour de France où je suis présent en qualité de médecin de l’équipe cycliste « Bretagne-Séché-Environnement » ; les allergies et l’asthme

Chronique du 17 juillet 2015 sur ce Tour de France où je suis présent en qualité de médecin de l’équipe cycliste « Bretagne-Séché-Environnement »

Aujourd’hui, 13ème étape, les coureurs vont parcourir 198 km entre Muret et Rodez ; ces derniers jours le tryptique pyrénéen a marqué les organismes ; les coureurs vont pouvoir souffler un peu sur cette étape dont l’arrivée devrait se disputer entre les sprinters ; mais pas pour un gros sprinter (je parle du poids) car l’arrivée est en bosse ; je me risque à prévoir la victoire de Peter Sagan. Ou bien un coureur de notre équipe : on est vendredi et c’est la 13ème étape …

Hier sur l’étape qui arrivait au Plateau de Beille (sous l’orage …) notre leader Eduardo Sepulveda a eu un comportement très honorable, au classement général il pointe à la 20ème place.

Ma chronique d’aujourd’hui est consacrée au sportif allergique, notamment le cycliste.

Au repos on respire environ 5 litres d’air, pendant l’effort maximal le coureur peut respirer jusqu’à 40 fois plus de volume d’air ; du coup le coureur cycliste inhale et respire 40 fois plus de pollens, les émanations du bitume qui fond sous la chaleur, les gaz d’échappement des voitures du peloton, les microparticules de la pollution des villes, des usines, etc.

Il y a quelques années l’idée trainait que les cyclistes prenaient de la Ventoline pour se doper, qu’ils étaient tous asthmatiques ; des études récentes ont démontré que pendant l’effort la muqueuse des bronches s’enflamme : on parle alors d’hyperréactivité bronchique, c’est à dire que la bronche s’enflamme et se resserre pendant l’effort ; bien sûr pas chez tous les cyclistes, mais les statistiques attestent que 50 à 60% des cyclistes sont concernées par cette problématique de santé ; dans cet article je détaille avec beaucoup d’attention le mécanisme de l’asthme d’effort chez le sportif, les moyens de le dépister, les traitements et les conseils que l’on peut proposer, en phase avec l’éthique médicale et sportive ; traitement médical mais aussi exercices respiratoires (on ne respire pas qu’avec les bronches mais aussi avec son diaphragme, les muscles intercostaux, les abdos, les épaules), et conseils pour l’entraînement, l’échauffement ; le médecin est là pour soigner, n’en déplaise aux détracteurs du sport. Le dépistage et la surveillance sur le terrain sont essentiels : une spirométrie réalisée pendant l’intersaison doit être corrélée à des spirométries faites avant et après l’arrivée des courses, pendant toute la saison, en particulier pendant les périodes d’exposition aux pollens.

Cet asthme d’effort est donc lié à la réactivité de la bronche pendant l’effort, et il peut être amplifié par une composante allergique ; également un élément doit être pris en compte : l’existence éventuelle d’un « RGO » = un reflux gastro œsophagien c’est à dire que de l’acidité présente dans l’estomac remonte dans l’œsophage et quelques gouttes d’acide peuvent retomber dans le pharynx la trachée et les bronches et participer à l’entretien d’un asthme ; il est donc essentiel de rechercher cette composante digestive et de la prendre en charge avec un traitement et des recommandations adaptées.

Sur un Tour de France le coureur change bien sûr de région au fur et à mesure des étapes ; et donc l’exposition aux pollens varie chaque jour en fonction d’un véritable « calendrier pollinique ; des sites sur le net proposent des cartes géographiques évolutives des pollens et graminées avec des mises à jour régulières, détaillent les pics de ces allergènes, et aussi l’analyse de la qualité de l’air. Chaque jour je suis attentivement ces données pour adapter la prise en charge pour les coureurs concernés par les allergies.

J’expose dans cet article la relation sport/allergies, comment dépister une allergie, les conseils pour lutter contre les allergies, etc.

Egalement vous trouverez sur ce site des séances de sophrologie à télécharger, pour le travail du mental du sportif, en particulier du cycliste.

Merci pour votre fidélité,

A très vite,

Jean-Jacques

ASTHME, VENTOLINE, SUSPICION, DOPAGE, PERFORMANCE ???

Fort malheureusement l’idée

“traîne” trop souvent qu’un

sportif asthmatique est un

sportif dopé …

C’est quasiment ancré dans la

pensée de la plupart des gens;

comment argumenter en restant

tout à fait objectif ?

 

 

 

 

 Jean-Jacques Menuet

http://www.medecinedusportconseils.com/

http://www.seance-sophrologie.com/

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ASTHME et SPORT, ce qui est autorisé

ARTICLE MIS à JOUR le 02-01-2014

ATTENTION MISE EN GARDE préalable: la règlementation sur la liste des produits interdits et les dossiers justificatifs évolue et peut dans certains sports comporter des contraintes complémentaires à celle de l’AMA (Agence Mondiale Antidopage); si bien que SEUL le sportif est tenu responsable de ce qu’il consomme. Cet article consacré à l’asthme contient donc des informations valides à ce jour c’est à dire le 2 janvier 2014, point.

La réalité de l’asthme (on parle plutôt d’ ” hyperréactivité bronchique “) chez le sportif (surtout dans les sports d’endurance prolongée) est fort heureusement bien acquise et documentée alors qu’il y a peu de temps encore la notion d’asthme était environnée par la suspicion de dopage, même si quelques médecins de terrain, physiologistes et pneumologues avaient depuis longtemps conscience du nombre important de sportifs asthmatiques surtout dans les sports d’endurance, et ces médecins avaient pour tâche de soigner leurs sportifs et non pas de les doper !!!!! …

(suite…)

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