De nombreux patients et sportifs sont confrontés au mal des transports, au mal de mer. Lors des arrivées en altitude, les cyclistes redescendent à l’hôtel en bus, et il n’est pas rare qu’un ou plusieurs coureurs soient concernés par le mal des transports : « l’estomac est brassé » alors que pendant la course le système digestif a déjà été mis à rude épreuve.
Les vacances arrivent, les w-ends prolongés, les déplacements en voiture ; en consultation le patient ou le sportif pose souvent les questions pour soulager le mal des transports : comment lutter contre le mal des transports, comment diminuer les symptômes digestifs comme les nausées en voiture, en bus, ou dans le train ? Existe-t-il des astuces et des conseils pour lutter contre le mal des transports ? Y a-t-il des médicaments efficaces pour ne pas être malade en voiture, en bus, en avion, dans le train ou le TGV, ou encore en bateau ?
Jean-Jacques Menuet,
–site de conseils en médecine et en nutrition du sport: http://www.medecinedusportconseils.com/
–site sur lequel sont mises en ligne des séances de sophrologie : http://www.seance-sophrologie.com/
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Le mal des transports c’est quoi ? « comment ça marche » ? Le mal des transports est lié à une « incohérence » des informations que reçoit le cerveau : par exemple la personne est assise dans un bus qui roule, ses muscles sont au repos, et donc le cerveau perçoit cette immobilité ; par contre l’oreille interne, qui détecte le déplacement du corps dans l’espace, perçoit bien que ça bouge, qu’il y a de la vitesse, éventuellement des virages ; également le regard perçoit le déplacement des images ; et donc le cerveau, qui « ne s’y retrouve plus », réagit en déclenchant des symptômes comme des nausées voire des vomissements, des maux de têtes, des vertiges, une sensation de malaise, un flou visuel, de la transpiration, une somnolence, et la tension artérielle peut chuter occasionnant un malaise vagal.
Statistiquement les femmes et les enfants sont plus souvent victimes du « mal des transports » que les hommes et les personnes âgées; on sait que les personnes qui répètent souvent les expériences finissent par diminuer l’intensité de ces symptômes, par exemple les déplacements en bateau : c’est à dire qu’il existe une « habituation » de l’organisme.
Quels conseils efficaces pour diminuer le mal des transports :
Les trucs et les astuces :
- Le dernier repas doit être digeste, éviter le lait (peu digeste), l’alcool, les boissons gazeuses, les graisses et aliments trop gras. Ne pas manger pendant les deux heures qui précèdent le départ.
- Desserrer la ceinture, ne pas porter de vêtements serrés qui compriment l’estomac (mais mettre sa ceinture de sécurité !)
- Pour éviter le « roulis » : être plutôt sur le pont qu’à un étage élevé dans sa cabine si on est dans un bateau de croisière ; être au rez-de chaussée si le TGV est à 2 niveaux. Dans l’avion le roulis est moins important si vous occupez un siège au niveau des ailes. Occuper la place avant dans la voiture, dans le bus choisir également d’être devant. Egalement dans le train choisir de voyager dans le sens de la marche. Occuper ses pensées : lecture, écouter de la musique avec un casque, discuter, chanter, rire. Pour les enfants : organiser des jeux de sorte de renforcer la distraction.
- En bateau bien se couvrir si la température est basse car le froid augmente les symptômes.
- Si cela est possible, aérer l’habitacle (voiture), bien respirer, se concentrer sur sa respiration ; pas d’odeur de tabac ; en bateau être plutôt à l’extérieur sur le pont.
- En voiture ou dans un bus caler la tête avec un petit coussin de sorte d’atténuer les mouvements de la tête (perception au niveau de l’oreille interne)
- Si le voyage est long boire régulièrement, un petit peu par un petit peu car un état de déshydratation augmente les signes du mal des transports.
- Fixer du regard un point éloigné ou l’horizon (donc image qui ne bouge pas) plutôt que regarder sur les côtés le paysage qui défile.
- Le conducteur de la voiture, ou celui qui est à la barre sur le bateau est moins sensible au mal des transports car c’est lui qui anticipe sur les virages, le passage des vagues, etc. Donc ne pas hésiter à prendre le volant, ou la barre.
— Des médicaments peuvent nettement apaiser ces symptômes, au premier lieu desquels une molécule qui est la Métopimazine, commercialisée sous le nom de Vogalène (des génériques de ce médicaments sont également commercialisés); il est préférable d’opter pour la forme lyoc : on laisse fondre le comprimé sous la langue, ainsi le produit agit plus vite en passant directement dans le sang car les muqueuses sous la langue sont très vascularisées. Autre avantage : cette forme lyoc dispense d’avoir besoin d’eau pour avaler le comprimé. Il s’agit de prendre un comprimé dosé à 7,5 mg une heure avant de prendre le moyen de transport qui va occasionner les symptômes. Chez l’enfant il existe une forme en sirop. Bien sûr seul le médecin peut juger que ce médicament est indiqué pour le patient ; il peut arriver que ce médicament soit responsable d’une somnolence, alors préjudiciable chez le conducteur d’une voiture.
—Un traitement homéopathique, spécifique pour le mal des transports, existe et donne de très bons résultats ; il s’agit de la COCCULINE; ce produit n’occasionne aucun effet secondaire ; et peut donc être conseillé à la personne qui conduit (à la différence de la Métopimazine)
- Chez l’adulte, 2 comprimés à sucer (laisser fondre sous la langue) 3 fois par jour la veille et le jour du voyage. 2 comprimés à sucer dès les premiers symptômes. Renouveler la prise si nécessaire.
- Chez l’enfant, 1 comprimé à sucer 3 fois par jour la veille et le jour du voyage. 1 comprimé à sucer dès les premiers symptômes.
- Ne pas utiliser ce médicament chez un enfant de moins de 18 mois ; et d’ailleurs les jeunes nourrissons sont moins souvent sujets au mal des transports.
—J’ai également pour habitude de prescrire un traitement homéopathique pour diminuer le stress ; en effet certaines personnes, persuadées qu’elles vont être malades, mettent déjà en place une stratégie inconsciente qui va déclencher les symptômes. Je conseille volontiers la prise, une heure avant le départ, de 5 granules de GELSEMIUM 5CH et de 5 granules d’IGNATIA 5CH (laisser fondre sous la langue) ; l’IGNATIA apaise les symptômes digestifs. Il n’y a pas de limite d’âge pour ces 2 produits, mais bien évidemment si le jeune nourrisson ne peut pas sucre les granules, il faut alors les laisser fondre dans un peu d’eau au fond d’un biberon.
Et puis donc, au cas où … ne pas oublier dans la voiture de placer une bassine ou un sceau avec un sac en plastique dedans, qui sera jeté dans une poubelle dès la première aire de stationnement.
Voilà pour ces quelques conseils utiles et efficaces contre le mal des transports.
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Jean-Jacques
Jean-Jacques Menuet,
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