Comme chez l’adulte, le meilleur moyen pour que l’organisme de l’enfant dispose de tout ce dont il a besoin pour la santé et pour la performance, c’est de suivre les règles d’une alimentation variée, équilibrée, simple ; manger de tout en quantités raisonnables.
Psychologiquement et pédagogiquement le sport représente un excellent moyen pour justifier auprès d’un enfant que l’alimentation doit être cadrée à un âge où cet enfant est trop souvent « arrêté » sur des habitudes difficiles à faire évoluer : « je n’aime pas les légumes verts ; j’aime que les pâtes ; je bois du Coca à table, le matin je ne déjeune pas parce que je n’ai pas faim, je n’aime pas le poisson, etc. etc. » Très rapidement le jeune sportif doit intégrer que sa nutrition s’inscrit dans l’« hygiène » de son sport tout comme les étirements, l’apprentissage d’un sommeil bien géré, etc.
ATTENTION DANGER : plus que l’adulte l’enfant ne doit jamais se retrouver dans un contexte de discours tel que : « t’as vu comment t’es gros ! » « tu dois perdre du poids ! » « tu es le plus gros du groupe » « on va t’interdire tel et tel aliment » « tu vas faire un régime » « je vais te peser souvent » Gravés dans sa mémoire ces souvenirs seront destructeurs à l’adolescence puis à l’âge adulte. On ne doit jamais faire « maigrir » un enfant, tout au plus on le laisse grandir sans qu’il prenne de poids et on corrige les erreurs principales ; lorsque vous consultez le médecin pour votre enfant, le médecin abordera tout cela avec prudence, « mine de rien », et surveillera la qualité de la nutrition : un petit déjeuner bien équilibré le matin (un peu de lait ou un yaourt ou un peu de fromage blanc, des glucides (pain aux céréales, ou biscottes aux céréales ou céréales musli), un peu de beurre et de confiture ; on évite ou on limite (selon le contexte psychologique et le regard que porte l’enfant à sa nutrition) : viennoiseries, biscuits chocolatés, Nutella, brioche ou pain brioché. Un jus de fruits plutôt 100% pur jus pressé et avec la pulpe ; et pourquoi pas un kiwi. De toute façon on s’adapte aux habitudes de l’enfant, on y va progressivement, on ne heurte pas. Petit à petit faire accepter de manger des légumes verts cuits avec les féculents, sans oublier les apports protéiques d’origine végétale (pois chiches, lentilles, haricots rouges, fèves, pois cassés) Petit à petit faire accepter du poisson (en évitant le poisson pané et surtout les « pseudo » poissons enrobés de pâte, fromage etc.) Faire accepter la consommation de crudités, de 2 fruits par jour. Limiter (pas facile…) tout ce qui est « vu à la télé » comme des desserts lactés qui sont trop riches en sucre et en lipides. Le Mac Do, le Kébab, la pizza : bien sûr qu’on ne va pas les interdire, mais ils sont à consommer avec modération. De même qu’il faut limiter les boissons sucrées (sodas, sirop de fruits, et autres) mais on expliquera à l’enfant qu’une boisson sucrée (diluée) pendant un entraînement ou après un match (un coca pourquoi pas si l’enfant n’est pas en surpoids) « ça sert à apporter du carburant pendant l’effort, puis à reconstituer ce carburant après l’effort » (alors que consommée au repos une boisson sucrée se transforme en partie en graisse)
Penser, jusqu’à l’âge de 15 ans, à faire prendre de la Vitamine D l’hiver : voir avec votre médecin ; de même que les apports calciques doivent être un peu plus importants que chez l’adulte (produits laitiers surtout) La carence en Fer n’est pas rare chez l’enfant, votre médecin surveille cela. Les apports protéiques sont essentiels pour la construction de la « charpente » musculaire, et il faut associer les apports d’origine animale (viande poisson œufs) ET les apports en protéines végétales (essentiellement les légumes secs) Expliquer à l’enfant qu’une protéine est constituée de plusieurs « acides aminés » qui sont importants pour la santé et le sport mais que dans chaque aliment il y a quelques acides aminés mais pas tous, que par exemple pour les féculents manger des pâtes tous les jours n’est pas correct car dans le riz il y a d’autres acides aminés, dans les pommes de terre, dans les légumes secs etc. etc. : donc il faut varier les féculents pour bien construire les muscles.
Ce qui est dans l’assiette est important mais la façon dont on mange l’est autant : éviter la présence de la télé voire du … PC, manger en famille (pas de plateau repas dans la chambre…) Prendre l’habitude de manger tranquillement dans un cadre et une ambiance confortables.
L’objectif sera donc de profiter que l’enfant fait du sport pour le motiver sur la qualité et la quantité de son alimentation, sur la nécessité d’une hydratation régulière avant-pendant-après l’effort. Les habitudes prises dès l’enfance perdureront chez l’adolescent puis chez l’adulte.