ASTHME et SPORT, 4 articles :
1- Généralités :
http://www.medecinedusportconseils.com/2014/05/19/asthme-et-sport-generalites/ (ci-dessous)
2- L’asthme d’effort c’est quoi :
3- Comment diagnostiquer un asthme d’effort :
4- Comment traiter un asthme d’effort et quelle est actuellement la règlementation antidopage ? :
Voici donc l’ARTICLE 1 : asthme d’effort chez le sportif, généralités
De nombreux internautes m’ont demandé de développer la réflexion sur « sport et asthme » Il s’agit effectivement d’une problématique essentielle, et je vous propose de lire très attentivement ces 4 articles, si possible … jusqu’au bout.
Jean-Jacques Menuet,
–site de conseils en médecine et en nutrition du sport: http://www.medecinedusportconseils.com/
–site sur lequel sont mises en ligne des séances de sophrologie : http://www.seance-sophrologie.com/
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Pour sourire (quoique …) : voici les propos du Pneumologue qui vient d’examiner un jeune sportif : « Bien, Madame ; je viens donc d’examiner votre fils, restez assise car j’ai 2 nouvelles à vous annoncer : commençons par la mauvaise nouvelle : votre fils fait de l’asthme. Terminons par la bonne nouvelle : il pourra faire du vélo à un haut niveau … »
De nombreux sportifs qui ont marqué l’histoire du sport étaient asthmatiques ; un exemple souvent cité : le nageur Mark SPITZ et ses 7 médailles d’or.
De nombreux sportifs qui pratiquent des sports d’endurance comme le cyclisme, les courses longues distances, des activités en ambiance froide (ski, hockey sur glace, patinage), la natation également, présentent des symptômes semblables à ceux rencontrés dans la maladie asthmatique. Selon les différentes études réalisées on retrouve cet asthme d’effort chez 30 à 50% des sportifs qui pratiquent une activité d’endurance prolongée.
C’est pourquoi j’ai pour habitude de réaliser à titre systématique une spirométrie chez tout sportif qui me consulte : cet examen est de réalisation très simple, et donne des résultats fiables et sans conteste. Et en médecine comme ailleurs on ne trouve que ce qu’on cherche.
On parle d’ « asthme d’effort » alors qu’on devrait parler d’ « hyperréactivité bronchique » (HRB) à l’effort : le mécanisme est simple ainsi que je vais le détailler dans l’article 2 : pendant l’effort la bronche s’enflamme, elle sécrète et son calibre se réduit ; le sportif ne ressent une gêne que lorsque le calibre de ses bronches se réduit de plus de 30% pendant l’effort, mais avant d’atteindre ce pourcentage de 30% la performance est déjà diminuée puisqu’en carence d’apport d’oxygène le muscle « brulera » moins bien ses réserves de glucides et de lipides, et fabriquera également plus d’acide lactique. Cette réaction de la bronche n’apparaît donc QUE pendant l’effort, et n’a pas la même origine que l’asthme « classique » du patient sédentaire. Dans mon exposé j’utiliserai l’abréviation HRB.
Un excellent document rédigé par l’AMA reprend parfaitement bien les données actuelles sur l’HRB : comment la diagnostiquer, comment la soigner ; http://www.wada-ama.org/Documents/Science_Medicine/Medical_info_to_support_TUECs/WADA-Medical-info-Asthma-5.0-FR.pdf Ce document évoque également les conséquences nuisibles pour la santé du sportif si l’HRB qu’il présente n’est pas prise en charge par un traitement adapté. Surtout ce document détaille bien cette notion essentielle : les produits qui contiennent du Salbutamol du Salmétérol ou encore du Formotérol ne sont pas interdits SI ET SEULEMENT SI les taux urinaires retrouvés lors d’un contrôle anti-dopage ne dépassent pas une certaine valeur : cf. ce document.
La réflexion médicale a évolué, fort heureusement ; il n’y a pas si longtemps certains pneumologues n’hésitaient pas à évoquer devant leur patient sportif (le plus souvent un cycliste) les soupçons qu’ils avaient que le sportif « voulait » être asthmatique pour prendre de la ventoline et être ainsi plus compétitif. Fort heureusement des médecins au contact avec le terrain et préoccupés par la santé de leurs sportifs ont mené des réflexions structurées sur cette véritable pathologie. Un cycliste qui ne présente pas d’HRB ne roulera pas plus vite s’il prend de la ventoline, mais un cycliste atteint de cette pathologie pourra respirer plus normalement pendant l’effort s’il prend cette substance. La ventoline (Salbutamol) est un « agoniste des récepteurs béta2 adrénergiques » situés au niveau des bronches, il a donc un effet bronchodilatateur.
Pour ma part, dans un esprit d’éthique sportive et médicale, je remets toujours au sportif la copie de la spirométrie que j’ai réalisée, avec si besoin les données du « test de réversibilité » (cf. le document de l’AMA) ; ce test de réversibilité est considéré positif (c’est à dire que l’HRB est réelle) si le « VEMS » (volume expiratoire maximale par seconde) est amélioré de 12% après administration de Salbutamol. Je conseille également au sportif de présenter, en cas de contrôle anti-dopage, la copie de ce test ainsi que la copie de ma prescription ; même si désormais la présentation d’un tel dossier n’est plus demandée.
ASTHME et SPORT : autres articles:
–L’asthme d’effort c’est quoi :
— Comment diagnostiquer un asthme d’effort,
–Comment traiter un asthme d’effort et quelle est actuellement la règlementation antidopage ? :
–> également voici une séance de sophrologie qui peut participer à la prise en charge d’une hyperréactivité bronchique chez un coureur cycliste, dès lors qu’une composante de stress est présente:
http://www.seance-sophrologie.com/seance/88/asthme-cycliste
Jean-Jacques Menuet,
–site de conseils en médecine et en nutrition du sport: http://www.medecinedusportconseils.com/
–site sur lequel sont mises en ligne des séances de sophrologie : http://www.seance-sophrologie.com/
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